La perception du public à l'égard des services de police canadiens se dégrade après deux années d'amélioration

La sixième étude comparative annuelle sur les services de police, menée par Advanis en mai et juin de cette année, a sondé 25 399 Canadiens sur leurs services de police locaux et sur leur perception de la sécurité publique. L'étude révèle un déclin de l'opinion publique des Canadiens à l'égard de leurs services de police locaux, après deux années pendant lesquelles elle s'était améliorée. 

Performance globale et différences régionales/démographiques

59 % des Canadiens estiment que les services de police de leur juridiction font du bon ou de l'excellent travail, ce qui représente une baisse par rapport aux 63 % de l'année dernière.​

• Différences régionales : Poursuivant une tendance, les services de police du Québec ont surpassé ceux des autres régions du pays, 72 % des résidents du Québec jugeant leur service bon ou excellent, contre 54 à 56 % dans les autres régions.
• Différences démographiques : le soutien aux services de police varie considérablement en fonction de divers critères démographiques.
  • Plus enclins à évaluer la performance comme bonne/excellente : les Canadiens âgés de 55 ans et plus (70 %) et les immigrants (64 %).
  • Moins susceptibles d'évaluer la performance comme bonne/excellente : les personnes âgées de 18 à 34 ans (47 %) et les Canadiens autochtones (46 %).

Malgré une baisse globale des évaluations positives, une forte majorité de Canadiens soutient la police (71 % à 86 %) et a généralement une opinion positive sur sa manière d'agir (62 % à 68 %). De plus, 58 % des répondants estiment que la police se concentre sur des questions que la communauté juge importantes. 

Qualité du service et rapidité de réponse

Plusieurs indicateurs clés mesurant la qualité du service ont connu une légère baisse cette année :​

• Égalité dans la qualité des services : Seuls 50 % des Canadiens sont d'accord ou tout à fait d'accord pour dire que la police offre la même qualité de service à tous les citoyens, ce qui représente une baisse par rapport aux 53 % enregistrés en 2024.
• Temps de réponse : Le pourcentage de personnes estimant que la police intervient rapidement est passé de 65 % l'année dernière à 62 % cette année.
• Résolution des crimes : La conviction selon laquelle les crimes violents sont résolus a également légèrement diminué, passant de 63 % à 61 %.

Perceptions de l'autorité policière

En ce qui concerne les abus de pouvoir de la police, 60 % des Canadiens pensent que la police n'abuse jamais ou que rarement de son pouvoir, ce qui représente une légère augmentation par rapport aux 58 % de l'an dernier. Cependant, cette perception varie considérablement selon l'âge et l'origine ethnique :

• Les groupes qui sont les moins susceptibles de penser que la police n'abuse que rarement ou jamais de son pouvoir comprennent les personnes âgées de 18 à 34 ans (48 %) et les Canadiens autochtones (45 %).

• Les personnes âgées de 55 ans et plus sont plus susceptibles de penser que la police n'abuse jamais ou que rarement de son pouvoir (69 %).

De plus, les résidents du Québec sont beaucoup plus susceptibles (73 %) de penser que la police n'abuse que rarement ou jamais de son pouvoir, comparativement à 53-60 % dans les autres régions.

Perceptions de la criminalité locale et de la sécurité

Le pourcentage de Canadiens qui estiment que la criminalité a augmenté, dans leur communauté, au cours des cinq dernières années a légèrement augmenté. 65 % des citoyens partagent désormais cette opinion, contre 63 % en 2024.​

• Les résidents du Québec (57 %) et de la Colombie-Britannique (60 %) sont moins susceptibles d'estimer que la criminalité a augmenté au sein de leur communauté, tandis que ceux des provinces de l'Atlantique (72 %) sont plus susceptibles de considérer qu'elle a augmenté.

Malgré la perception croissante d'une augmentation de la criminalité, le sentiment de sécurité personnelle reste relativement élevé.​

• Sécurité personnelle : 76 % des Canadiens se sentent en sécurité lorsqu'ils marchent seuls à la nuit tombée, ce qui représente une légère amélioration par rapport aux 75 % de l'an dernier.
  • Les résidents du Québec sont nettement plus nombreux (83 %) à se sentir en sécurité, comparativement à ceux des autres régions (73 à 76 %).
• Préoccupations liées à la criminalité : Le pourcentage de Canadiens qui s'inquiètent au moins parfois au sujet de la criminalité a légèrement diminué, passant de 64 % en 2024 à 62 %.

Victimisation

Les taux de victimisation ont légèrement augmenté : 33 % des Canadiens ont indiqué qu'un membre de leur foyer avait été victime d'un crime contre la personne, d'un crime contre les biens ou d'un crime financier au cours des 12 mois précédents, soit une augmentation par rapport aux 31 % enregistrés l'année précédente. Les taux de déclaration des crimes par les Canadiens sont restés stables par rapport à l'an dernier :

• • Crimes contre la personne : 70 % sont rapportés.
  • Crimes contre les biens : 62 % sont rapportés.
  • Crimes financiers : 44 % sont rapportés.

Des résultats plus détaillés peuvent être trouvés ici ⇒ 

Les questions de la section #1 ont été conçues par Sécurité Publique Canada et la Police régionale de Halifax selon : https://www.publicsafety.gc.ca/cnt/rsrcs/pblctns/2019-s003/index-en.aspx .

Les questions de la section #2 ont été conçues par Advanis.

Échantillons aléatoires de Canadiens âgés de 18 ans et plus : 25 399 personnes sondées entre mai et juin 2025 (janvier pour le service de police de Saskatoon) ; 20 162 personnes sondées entre mai et juin 2024 (septembre/octobre pour le service de police de London) ; 20 176 de mai à juin 2023 ; 21 682 de mai à juin 2022 ; 19 461 de mai à juillet 2021 ; et 17 604 de février à avril 2020. Voir les notes de bas de page pour plus de détails.